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Un peu de tout sur pas grand chose

Monsieur Simeoni et les "prisonniers politiques"

Publié le 18 Janvier 2016 par Michel Cavargini in Politique nationale

Monsieur Simeoni et les "prisonniers politiques"

Le président du Conseil exécutif de Corse, Monsieur Gilles Simeoni, a une nouvelle fois demandé la libération des "prisonniers politiques" corses. Pour lui, Yvan Colonna, comme les autres personnes impliquées dans l'assassinat du Préfet Erignac ou d'autres membres du FLNC, auteurs d'attentats qui ont blessé et tué, sont donc des "prisonniers politiques".

Il les définit ainsi en arguant du prétexte que ces actes ont été commis dans un dessein politique. "Ils n'ont pas volé un portefeuille ou braqué une banque" dit-il.

A ce compte-là, Monsieur Simeoni devrait demander une amnistie générale et par anticipation pour chaque terroriste islamiste qui serait arrêté et condamné par la Justice française.

Ces terroristes-là aussi combattent au nom d'une idéologie politique. Ils ne tuent pas pour voler. Ils tuent pour revendiquer leur idéologie. Finalement, n'y a-t-il pas dans les prisons françaises, des islamistes qui pourraient se prétendre "prisonniers politiques" au sens où l'entend Monsieur Simeoni ? Les auteurs des attentats qui ont tué près de 150 de nos compatriotes en 2015 ne défendaient-ils pas aussi une cause politique ?

Cette manière de redéfinir la notion de "prisonnier politique" est indécente vis à vis des victimes et des familles des victimes. Cela vaut pour les islamistes comme pour les autres.

Car non, il n'y a pas de prisonniers politiques corses dans les geôles françaises. Il n'y a que des hommes qui ont enfreint la Loi et dont certains ont blessé ou tué d'autres hommes. Pour cela, leur place ne peut être ailleurs qu'en prison.

Je peux entendre - sans le partager le moins du monde - un discours demandant une Corse plus autonome. On peut estimer sans doute que les spécificités de la Corse, qui est une île, qui a une histoire très particulière, peuvent être mieux prises en compte. Mais il y a des choses sur lesquelles il faut savoir rester ferme. L'Etat ne peut accepter que ceux qui commettent des attentats et des assassinats soient considérés comme des militants politiques. Ce sont des terroristes et des assassins. Ils doivent être jugés et condamnés comme tels. Et purger leur peine. Qu'ils soient corses n'y change rien.

 

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