Vendredi 13, Vendredi noir

Pas de circonvolution. Pas de belles phrases creuses. Pas de belles phrases tout court. Ce texte a été écrit d'un trait. Il comporte sans nul doute beaucoup de défauts. Je n'ai pas voulu le relire. Je le publie tel quel. Il ressemble davantage à un cri du coeur qu'à un texte bien pensé et bien rédigé mais tant pis. J'ai souhaité qu'il soit fidèle à ce que je pense en allant droit au but après les attentats perpétrés vendredi soir sur le sol français, contre des Français, par des Français.

Je ne ferai aucun commentaire particulier sur les actes barbares qu’ont commis ces dégénérés islamistes, lâches au point de s’en prendre indistinctement à de pauvres innocents désarmés dont le seul crime aura été de vouloir passer du bon temps avec des amis en allant boire un coup, en allant voir un match de foot ou en assistant à un concert.

L’objet de ces quelques lignes est de poser quelques questions qui me paraissent essentielles alors que le Chef de l’Etat a déclaré que notre pays était en guerre. Et aussi de faire part de quelques réflexions personnelles. Nous sommes donc en guerre contre une organisation terroriste nommée DAESH qui est, rappelons-le, l’acronyme en langue arabe de Etat Islamique en Irak et au Levant, d’où la double appellation : DAESH ou Etat Islamique.

Pour lutter efficacement contre ce terrorisme qui nous menace, des mesures ont été annoncées qui semblent aller – ENFIN – dans le bon sens. Mais que de temps perdu pour annoncer ces mesures ! Et j’ajoute que le fait de les annoncer ne signifie pas qu’elles seront prises immédiatement. On perdra donc encore du temps avant l’effectivité de leur application.

La France vit depuis de nombreuses années avec un problème de radicalisation dans certains « territoires perdus de la République ». Nos responsables politiques ont préféré fermer les yeux face à cet islamisme rampant, face au trafic d’armes de guerre et face à cette haine de la France qui s’insinuait peu à peu parmi même certains de nos compatriotes issus de l’immigration ou parfois convertis, pervertis même, par leurs fameux «frères de cité».

Avant d’aller plus loin, je vais être clair et ferme : ne m’emmerdez pas avec votre « Pas d’amalgame » ! Il n’y a pas d’amalgame, il n’y en a que dans la tête de ceux qui veulent trouver un moyen de ne pas voir les choses en face et voient le monde par le prisme d’une lutte antiraciste qui n’a jamais eu la moindre raison d’être. Quand je dis « Islamiste » je ne dis pas « Musulman ». Voilà, est-ce clair, net et précis pour tous ? Il est quand même dingue que lorsqu’un islamiste commet un attentat, la première idée que peuvent avoir certains est de dire que les premières victimes de cet attentat sont les Musulmans. Il faut être complètement à côté de la plaque pour oser affirmer une chose pareille ! Non, les premières victimes et les seules victimes sont les malheureux qui sont tombés, morts ou blessés, du fait de cet attentat. Point barre ! On est donc bien clair : vous êtes musulman, vous aimez la France, vous haïssez autant que moi cet islamisme mortifère ? Eh bien vous pouvez lire ces quelques lignes et être en parfait accord avec moi. Rien de tout ceci ne vous concerne ! J'ai autour de moi, grâce au football, trop de musulmans pour être touché par une quelconque islamophobie. Alors, oubliez vite ce procès d'intention minable que vous aviez déjà en tête de m'intenter !

Donc, des mesures sont annoncées :

On veut fermer les mosquées où des prêches radicaux sont formulés ;

On veut déchoir de la nationalité française les binationaux en lien avec ces mouvements radicaux ;

On veut expulser les étrangers qui ont de tels liens sur le territoire français ;

On veut mieux contrôler les frontières nationales pour assurer la sécurité des Français et aussi la COP21 ;

On veut augmenter les effectifs de police et de gendarmerie ;

On veut stabiliser le budget de la Défense ;

On veut une Justice plus ferme à l’encontre des personnes en lien avec une entreprise terroriste ;

On veut frapper les centres de commandement et d’entraînement de Daesh en Syrie.

Parfait. Très bien. Ce n’est pas suffisant mais c’est acceptable.

Mais pourquoi aussi tardivement ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce laxisme depuis tant d’années ? Pourquoi pas, au moins depuis janvier et les attentats de Charlie et de l’Hyper Casher ? Pourquoi avoir attendu 129 morts et plus de 400 blessés plus ou moins graves dans les rues de Paris ?

Depuis des mois et des années, nombreux sont ceux qui réclament de telles mesures. Non pas parce que ce sont des fascistes, comme on a pu l’entendre, mais parce qu’ils sont conscients de la situation.

Aujourd’hui encore, certains osent prétendre que contrôler nos frontières nationales ne servirait à rien puisque ces terroristes sont Français et vivent en France. C’est oublier un peu vite qu’ils partent rejoindre des camps d’entraînement à l’étranger et qu’ils en reviennent ! Ils passent donc bien nos frontières. Sans contrôle aucun.

Il faudrait paraît-il faire confiance à nos partenaires européens pour contrôler les frontières extérieures de l’Europe. Mais c’est une monumentale fumisterie ! Seul un Etat, disposant de services de douanes en nombre peut surveiller efficacement ses frontières. Notre sécurité passe – aussi – par là. Elle passe également par le fait de dire STOP aux migrants qui déferlent en Europe depuis des mois.

On me dit que c’est inhumain. Je réponds que c’est économique, culturel et sécuritaire. Nul ne sait combien de terroristes potentiels passent les frontières en se réclamant du statut de réfugié.

On me dit qu’il y a des millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui viennent pour sauver leur peau. Oui, c’est vrai qu’il y a de vrais demandeurs d’asile. Mais dans un premier temps, il faut créer des centres d’accueil dans des zones sécurisées dans les pays limitrophes. Il faut demander à ces monarchies pétrolières qui se disent nos alliées de prendre leur part de la souffrance de ces personnes qui partagent avec elles la même culture et la même religion.

Comme par hasard, depuis deux jours, des perquisitions ont été effectuées dans certains quartiers et des armes de guerre y ont été découvertes. Comme c’est étrange ! Ne savait-on pas avant les attentats que ces armes y étaient détenues ? Evidemment que oui sinon ces perquisitions n’auraient pas eu lieu. Pas aussi rapidement et pas avec autant d’efficacité. Alors pourquoi avoir attendu ? Pourquoi avoir laissé se développer ce trafic d’armes sur notre territoire ? Pourquoi avoir laissé des ennemis de la France, Français de papier (mais non de cœur), s’armer et devenir des dangers publics en puissance ?

Les pouvoirs publics ont fermé les yeux. De Giscard à Hollande en passant par Sarkozy, Chirac et Mitterrand. Fabius, Balladur, Juppé, Valls et les autres : Tous responsables ! Tous coupables !

Coupables de lâcheté et d’aveuglement idéologique. Coupables aussi d’avoir réduit les forces de police depuis des années sans se soucier de la sécurité des Français. Merci Sarkozy, l'homme qui devait passer le kärsher et qui n'a fait que supprimer la double peine ou encore dispenser de peine de prison ceux qui étaient condamnés à moins de deux ans !!!!

Il ne fallait pas embraser nos banlieues. Il fallait permettre une immigration de peuplement qui a remplacé depuis bien longtemps la simple immigration de travail des années 50 ou 60. Il fallait lutter contre un racisme inexistant en créant SOS Racisme qui a fabriqué du racisme pour mieux se prévaloir de le combattre.

Il fallait permettre à ces immigrés et descendants d’immigrés de rester attachés à leur culture et leur mode de vie pour, soi-disant, favoriser leur intégration alors même qu’en faisant ainsi on a favorisé le communautarisme et mis fin au seul modèle qui ait jamais fonctionné : le modèle assimilationniste.

On a laissé se développer des mosquées sans contrôle. On a laissé des musulmanes se couvrir intégralement dans l’espace public sans rien dire. On a favorisé la concentration de populations de même origine. On a fermé les yeux sur la petite délinquance et sur les incivilités du quotidien. On a laissé proliférer le trafic de drogue et le trafic d’armes qui sont intimement liés. On a abandonné toute idée d’une véritable éducation nationale, d’une instruction civique, d’un apprentissage de l’Histoire de France, de la grandeur de notre pays. On a cédé à la repentance et à l’auto-flagellation. Comment être fier de soi, de son pays, de ses ancêtres si on nous bassine à longueur d’années scolaires que la France est coupable de tous les maux du monde, ce qui, de plus, est faux !

On a trouvé ridicule de parler de « nos ancêtres les Gaulois » à ces jeunes écoliers issus de l’immigration alors qu’il fallait, tout au contraire, qu’ils s’imprègnent de cette histoire de France, de ce grand récit national, de nos mythes et de nos mœurs ! Moi non plus, je ne possède sans doute aucun ancêtre gaulois. Et pourtant, au fond de moi, au plus profond de moi, mes ancêtres SONT gaulois ! Je suis de cette histoire de France et j’en suis fier. Des années de pensée gauchiste (que ce soit la droite ou la gauche au pouvoir) ont laminé des siècles de tradition et de transmission.

Et puisque la nation n’est plus un repère, que le drapeau n’est plus qu’un morceau de tissu, que la Marseillaise n’est plus qu’une chanson de karaoke (dixit Taubira), on a aujourd'hui des jeunes qui se sont identifiés à autre chose. Ils brandissent les drapeaux de leur pays d’origine et brûlent le drapeau français en huant la Marseillaise.

La haine de la France doit tout à l’abandon des valeurs nationales et patriotiques de nos dirigeants politiques qui eux-mêmes ne croient plus en notre pays puisqu’ils veulent en faire une simple province de l’Union Européenne.

On me dira que je mélange tout ? Mais non, je ne mélange rien. Tout est lié bien au contraire. Et que ceux qui ne le comprennent pas reprennent pas à pas tout ce qui nous a menés à cette horreur qui n’est peut-être pas terminée.

Et par-dessus tout ça, comme la France n’est plus qu’un petit pays, plus assez fier de lui pour offrir des perspectives à sa jeunesse, alors elle est aussi trop petite pour avoir sa propre indépendance géopolitique. Donc, on emboîte le pas des Etats-Unis qui sont certes nos alliés mais qui nous conduisent dans le mur en Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs. Là encore merci à Sarkozy qui a accepté la réintégration de la France au sein de l’OTAN, actant ainsi la fin de son indépendance en matière de défense, qui a renversé Kadhafi pour livrer ce pays à la Charia. Et merci à Hollande qui a poursuivi son œuvre et a fait n’importe quoi en Syrie depuis 2012.

Là aussi, que de temps perdu pour comprendre qu’il est indispensable de travailler main dans la main avec Poutine et la Russie, que l’ennemi principal en Syrie est Daesh et non Assad. On dit qu’il vaut mieux tard que jamais. Certes. Mais allez dire ça aux victimes !

Et aujourd’hui, on joue les matamores en Syrie. Mais on ne sait toujours pas comment faire face aux ennemis de l’intérieur. Car si la sécurité de la France passe par l’éradication de Daesh, la sécurité immédiate des Français passe par l’éradication et la mise hors d’état de nuire de ces quelques milliers de personnes. Que fait-on de celles qui sont fichées « S » ? Comment expliquer qu’un des auteurs des attentats de vendredi dernier a pu être laissé en liberté alors qu’il avait été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes ? Mais comment une telle chose est-elle possible ? Expliquez-nous messieurs les politiques ! Expliquez-nous Madame Taubira ! Comment un autre a pu être condamné à huit reprises (HUIT reprises…..8 !!!!) entre 2004 et 2010 pour violences, vols, outrages… sans jamais… JAMAIS être incarcéré ? Expliquez-nous Madame Dati, Monsieur Sarkozy ! Messieurs Dames du Syndicat de la Magistrature, expliquez-moi, je ne comprends pas très bien ! Expliquez-nous. Expliquez-vous, vous tous, dirigeants politiques depuis quarante ans ! Répondez devant le peuple de France de votre incompétence, de votre laxisme, de votre aveuglement idéologique qui a conduit à ce massacre !

Et à celles et ceux qui pensent que tout cela va trop loin, que seule l’humanité pourra nous sauver, que la colère ne résout pas tout, que la guerre n’est pas une bonne idée, qu’il ne faut pas répondre à la violence par la violence… A tous ceux-là je réponds que s’ils sont en vie aujourd’hui et qu’ils profitent des atouts d’un pays démocratique et libre comme la France c’est parce que d’autres ont fait la guerre pour nous permettre, pour leur permettre de vivre en paix. Nos anciens ne se sont pas battus contre les Allemands en leur jetant des fleurs. Et ce ne sont pas non plus des fleurs qui feront battre en retraite ces terroristes. Assez d’utopie. Assez d’angélisme. Assez de belles paroles. Des actes !

Oh en écrivant ces lignes, je ne me prends pas pour un héros. Je n’en ai ni l’âme ni la carrure. Et je ne sais comment je réagirais si demain je devais me battre moi-même, arme à la main. Comme mes compatriotes, je ne suis pas prêt à ça. Pas entraîné à la guerre. On nous berce d’illusions depuis tant d’années que nous ne savons pas ce que signifie se battre pour survivre. Ces terroristes ne craignent pas la mort. Ils se font sauter sans état d’âme. Là est leur avantage sur nous qui aimons la vie. Mais si nous aimons la vie, j’ose espérer que nous aimons suffisamment la France pour faire le juste choix si un jour nous sommes appelés à le faire ce que je ne souhaite évidemment pas. Chanter la Marseillaise et pleurer nos morts est à la portée de tous. C’est facile. Se battre pour sa survie et celle de ses proches est autre chose. Et il faut se préparer au pire tout en appelant le meilleur de tous nos vœux.